JEANNE

Publié le par joyeuse

Ah Jeanne ! que tu es belle avec ton armure et ton oriflamme aux lettres d’or : « Jhésus-Maria ».

Nous sommes à Chinon. Jeanne se présente en ces termes au dauphin Charles qui doute de sa naissance royale du fait de l’inconduite de sa mère Isabeau de Bavière : « Gentil dauphin, j’ay nom Jeanne la Pucelle et vous mande le Roi des Cieux par moi que vous serez couronné dans la ville de Reims et serez le lieutenant du Roi des Cieux, qui est vrai Roi de France ».

A Poitiers, face au premier tribunal qui lui demande pourquoi elle a quitté son village, elle qui ne sait ni A ni B : « Je suis venue de la part du Roi des Cieux pour faire lever le siège d’Orléans et conduire le roi à Reims, où il doit être couronné et sacré ».

La délivrance d’Orléans venant d’être réalisée grâce à l’intervention de Jeanne, le dauphin envisage de la récompenser de ses bons services. Voici le dialogue :

Charles. « Que veux-tu que je te donne » ?

Jeanne. « Ton royaume ».

Charles troublé par cette réponse pour le moins osée : « Je te le donne ».

Jeanne d’un air amusé prenant à témoin les seigneurs et les capitaines présents : « Voici le roi le plus pauvre de la terre ». Puis parlant au nom du Christ : « Moi, Seigneur éternel, Je le donne au roi Charles ».

Cela se passa le 21 juin de l’an 1429, tandis que le 17 juillet, le dauphin devenait Roi, à l’endroit même où Clovis avait été baptisé et qu’il avait entendu les paroles saintes : « Je te sacre Roi de France, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».

Par cette donation toute particulière et dûment enregistrée devant notaire et conservée jusqu’à ce jour aux Archives nationales, Jésus-Christ est devenu très officiellement Roi de France tandis que les rois de France sont devenus les « lieutenants du Christ » pour gouverner notre pays.

Voyons maintenant le parallèle que l’on peut établir entre le Christ qui est Dieu et Roi de France et Sainte Jeanne d’Arc qui en a été, en quelque sorte, le bras armé ; tout en respectant, cela va de soi, les différences de nature : divine pour le Christ et humaine, évidemment, pour Jeanne.

Commençons par faire remarquer que si Jésus a sauvé l’Humanité, Jeanne la petite Lorraine a sauvé la France de la possession anglaise et, par là même, du protestantisme. Après Charles Martel qui a sauvé la France de l’Islam grâce à « la furia francese », Dieu a protégé la France par l’intermédiaire, cette fois-ci, d’une frêle jeune fille.

La confirmation de ce fait nous est donnée par le « Miracle de Bayonne ». Ce miracle survint en 1451 juste 20 ans après la mort de notre héroïne. Bayonne était donc sous la domination anglaise depuis 300 ans, lorsque le 20 août, les troupes françaises, commandées par Dunois (ancien chevalier de Jeanne) et Gaston de Foix, assiègent sans succès la ville. A un moment favorable, à l’entrée des troupes dans la cité, ses habitants voient dans le ciel une croix blanche surmontée d’une couronne d’épines qui se transforme petit à petit en lys. Les Bayonnais constatant ce miracle y voient un message de Dieu leur proposant de devenir français en faisant allégeance au roi. Ce qu’ils firent avec enthousiasme. Cet événement, absolument authentique a été matérialisé par une médaille que fit graver Charles VII pour bien affirmer à la face du monde que cette victoire posthume de Jeanne, la Sainte guerrière, était bien due à une nouvelle manifestation divine en faveur de la France.

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